Palmiers subissant un vent cyclonique
A.Bouissou/TERRA - ADOBESTOCK

Les cyclones tropicaux (ou ouragans) sont parmi les plus dévastateurs des phénomènes météorologiques.

Qu’est-ce qu’un cyclone ?

Il s’agit de phénomènes météorologiques violents survenant dans certaines régions tropicales. Ils peuvent provoquer d’importants dégâts matériels et faire des victimes. Les territoires français concernés sont la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint Barthélémy, la Réunion, Mayotte ainsi que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française.

Quelles sont les causes d’un cyclone ?

Les cyclones sont des phénomènes météorologiques qui se forment entre les  tropiques et l’équateur, du début de l’été au début de l’automne.

Ils se forment au-dessus d’un océan, quand la température élevée de l’eau entraîne une forte évaporation et la formation massive de nuages. Sous l’impulsion de la force dite de Coriolis, le système se met en rotation cyclonique autour de ce qu’on appelle « l’œil du cyclone ».

Les systèmes cycloniques sont classés en 3 catégories, en fonction de la force des vents :

  • dépression tropicale, si le vent est inférieur à 63 km/h ;
  • tempête tropicale, si le vent est compris entre 63 km/h et 117 km/h (à ce stade, le système cyclonique reçoit un prénom) ;
  • cyclone tropical, si le vent dépasse 117 km/h.

Bon à savoir

Les mots « ouragans », « cyclones » et « typhons » désignent le même phénomène météorologique, mais avec des origines géographiques différentes : dans l’océan Atlantique et l’océan Pacifique nord-est, on parle d’ouragan ; dans l’océan Pacifique nord-ouest, on parle de typhon ; dans l’océan Indien et le Pacifique Sud, on parle de cyclone ou de cyclone tropical. Dans tous les cas, pour pouvoir être désigné par l’un de ces trois mots, la force du vent doit atteindre ou dépasser 117 km/h. Lorsque les vents (moyennés sur 1 minute) d’un ouragan dépassent 166 km/h, il est qualifié d’ « ouragan intense ». Au-delà de 213 km/h, on parle d’ « ouragan très intense ».

 

Comment estimer l’intensité d’un cyclone ? 

Lorsque le système cyclonique a été classé en cyclone tropical, son intensité est désignée au moyen des catégories de l’échelle de Saffir-Simpson. Elle est graduée en cinq niveaux d’intensité, correspondant à des vitesses de vents. La première catégorie correspond à des vents dépassant 118km/h et allant jusqu’à 154km/h ; la dernière catégorie correspond à des vents dépassant 249 km/h. 

Quelles sont les conséquences d’un cyclone ?

Les vents violents générés par le cyclone peuvent entraîner la destruction des parois et des vitres des bâtiments, et perturber l’équilibre des constructions.

Sur le littoral, le cyclone a pour conséquence d’élever le niveau de l’eau au moment de son passage, ce qui peut conduire à des inondations par submersion marine. Les vents qui accompagnent le cyclone peuvent produire une puissante houle, qui peut entraîner des dégâts majeurs du fait des chocs sur les installations, même quand le cyclone se trouve à milliers de kilomètres.

Les cyclones génèrent également souvent des précipitations particulièrement intenses. En ruisselant, elles peuvent provoquer des inondations et des glissements de terrain. 

Quelques chiffres

« Au cours de la période de 50 ans comprise entre 1970 et 2019, 1 945 catastrophes ont été attribuées à des cyclones tropicaux [dans le monde], pour un total de 779 324 décès et 1,4 milliards de dollars (USA) de pertes économiques. Les cyclones tropicaux sont à l’origine de 9 % des catastrophes (y compris les phénomènes liés aux risques technologiques), de 17 % des décès et de 29 % des pertes économiques répertoriés au cours de ces 50 années. » Source OMM-n°1267 (2021, p. 62) :

Photo des dégâts causés par le cyclone Irma à Saint-Martin, en 2017. Les rues sont jonchées de débris. Des bâtiments sont endommagés. Et les lignes électriques sont tombées.
Dominique Batista (CEREMA)

Comment prévenir les conséquences d’un cyclone ?

Il n’est pas possible d’empêcher l’arrivée d’un cyclone, mais il est possible d’en réduire les conséquences. La vulnérabilité des bâtiments peut notamment être réduite en respectant les règles de construction para-cyclonique.

La formation des vents cycloniques peut être prévue plusieurs jours à l’avance avec des modèles numériques, puis confirmée par la détection de formations cycloniques par satellite ou radar. La prévision des trajectoires d’un cyclone et de son intensité restent cependant légèrement imprécises (ex. : plusieurs dizaines de kilomètres pour la trajectoire à 24h d’échéance), ce qui nécessite un suivi et une actualisation fréquente.