Palmiers pliant sous une tempête tropicale

Les cyclones tropicaux sont des phénomènes météorologiques violents qui se forment dans les régions tropicales. Les départements, régions et collectivités d’outre-mer français concernés sont notamment la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, La Réunion et Mayotte.

Le risque cyclonique peut causer d’importants dégâts humains, matériels et environnementaux, du fait des vents violents, mais également en raison des inondations qu’ils peuvent générer (submersion marine et choc mécanique des vagues associé, débordements de cours d’eau, crues torrentielles…).

Effets et conséquences d’un cyclone

 

Le vent

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La vitesse du vent peut se traduire par une surpression qui, en s'exerçant sur les parois verticales ou les vitres des bâtiments, entraîne leur destruction. Les brusques changements de direction et de force du vent créent également des effets de cisaillement préjudiciables à l'équilibre des constructions.

Source : Météo-France.

 

Les aléas littoraux

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Le passage d’un cyclone a deux types de conséquences sur le littoral :

  • D’une part, le niveau de l’eau se surélève (surcote), à la fois en raison de la baisse de pression atmosphérique (surcote barométrique) mais également en raison de l’effet de la houle à l’approche des côtes (wave set-up). Cette surcote, qui atteint parfois plusieurs mètres, peut conduire à des inondations par submersion marine ;
  • D’autre part, les vents qui accompagnent le cyclone viennent aggraver les houles (on parle de houle cyclonique) : à la côte, elles sont à l’origine de dégâts du fait des chocs sur les installations, des inondations par franchissement des vagues, ou de l’érosion.

 

Les précipitations

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Les cyclones génèrent souvent des précipitations particulièrement intenses et irrégulières. Lorsqu’elles ruissellent à terre, elles peuvent entraîner des inondations et des glissements de terrain, notamment dans les îles tropicales au relief marqué.

 

Conséquences humaines et économiques

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Selon Météo-France, chaque année, en moyenne, quatre-vingts tempêtes et cyclones affectent les régions tropicales. Au cours des cinquante dernières années, plus d'un demi-million de personnes ont péri lors du passage de cyclones tropicaux à travers le monde.

En septembre 2017, le cyclone Irma, de catégorie 5, qui a frappé les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy a fait 11 victimes et plus de 200 blessés. Les dégâts ont été estimés à plus de 3 Md €.

Une étude réalisée par la Caisse Centrale de Réassurance en partenariat avec Météo-France et RiskWeatherTech sur l’évolution du risque cyclonique en Outre-mer à l’horizon 2050 a par ailleurs estimé le coût moyen des cyclones de catégorie 5 à 6,8 Md € en Guadeloupe (avec des extrêmes pouvant atteindre 19,1 Md€), 4,9 Md € en Martinique (jusqu’à 18 Md€) et 5,2 Md € à La Réunion (jusqu’à 21,9 Md€).

 

Conséquences sur le bâti

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Un des impacts majeurs des cyclones concerne l’impact sur le bâti et les éléments qui le compose (charpente, toitures, auvent, fenêtres…). A titre d’exemple, le cyclone IRMA a causé des dégâts considérables sur les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin où on estime que 95% des bâtiments ont été endommagés à des degrés divers et environ 20% des bâtiments à Saint-Martin ont été totalement détruits. Les ouvrages impactés par le cyclone l’ont été principalement du fait :

• de la légèreté de la structure elle-même, surtout pour l’habitat précaire ;     
• des défauts de liaisons entre les éléments (fixation des toitures et des auvents, fixation des garde-corps, vitrage, etc.) ;   
• de la qualité de la réalisation des constructions (surélévation avec ancrage insuffisant, défaut de raidisseurs dans certains ouvrages, etc.).

Il est à noter que les structures des bâtiments en béton ou en maçonnerie ont été peu impactées. Pour ce type de bâtiments, les impacts concernent principalement les toitures en tôles, les vitrages et les garde-corps. Les effondrements constatés sont principalement la conséquence de ruptures de charpentes.