Les feux sont à la fois une cause et une conséquence du réchauffement climatique. Ils sont à l'origine d'une pollution de l'air, de l'eau et des sols. Leur fréquence, notamment dans le contexte d'épisodes de sécheresse, peut compromettre le devenir de l'écosystème forestier.
Qu’est-ce qu’un incendie de forêt ou de végétation ?
Un incendie de forêt ou de végétation peut être défini comme une combustion, qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace, dans un milieu végétalisé. On parle d'incendie de forêt lorsqu’une forêt, un maquis ou une garrigue, d’une surface minimale de 0,5 hectares d'un seul tenant, est touché par les flammes et qu'une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés est détruite.
Les incendies dits de végétation concernent eux des formations subforestières de type landes herbeuses ou très peu arbustives, des prairies, des surfaces agricoles, des surfaces en friches, des talus...
Par ailleurs, on distingue également les feux selon la saison entre les feux d’été et les feux d’hiver ou de printemps. Cette notion est valable pour les feux de forêt et implique des différences de propagation, car ces feux ne touchent pas forcément les mêmes types de peuplement.
En France métropolitaine, pour la période 2006 - 2021, la moyenne annuelle des superficies brûlées était d’environ 15 000 hectares, pour 12 000 feux. En Europe, sur la même période, la moyenne annuelle s’élevait à environ 350 000 hectares brûlés.
Il existe trois types de feux de forêt et de végétation : les feux de sol, les feux de surface et les feux de cimes :
- les feux de sol brûlent la matière organique contenue dans la litière, l’humus ou les tourbières. Alimentés par par combustion interne, leur vitesse de propagation est faible;
- les feux de surface brûlent les strates basses de la végétation, c’est-à-dire la partie supérieure de la litière, la strate herbacée et les ligneux bas;
- les feux de cimes : ils brûlent toutes les strates de végétation y compris la partie supérieure des arbres (ligneux hauts). Ils libèrent en général de grandes quantités d’énergie. Ils sont d’autant plus intenses et difficiles à contrôler que le vent est fort et le combustible sec.
Conditions d'apparition et facteurs déclenchants
Les feux de forêt et de végétation, comme tous les incendies, sont régis par un mécanisme, appelé « triangle du feu », reposant sur trois éléments :
- une source d’énergie d’activation;
- un comburant, l’oxygène : un feu a besoin d’au moins 16 % d’oxygène pour s’alimenter, sachant que l’air ambiant en contient 20 % ;
- un combustible, constitué de n’importe quel matériau capable de brûler. Dans les forêts, les parties les plus facilement inflammables sont les aiguilles, les feuilles mortes et les herbes sèches.
L’éclosion et la propagation des feux de forêt et de végétation reposent sur les conditions indiquées ci-avant. Elles peuvent être amplifiées par des facteurs météorologiques et topographiques.
Une éclosion, majoritairement d'origine humaine
Les feux de forêt peuvent avoir une origine naturelle (foudre, éruptions volcaniques) ou humaine. Dans le cas de la responsabilité humaine, la cause peut être intentionnelle, involontaire ou liée aux infrastructures. 90 % des départs de feux de forêt ont pour origine les activités humaines1.
On distingue les causes suivantes :
- accidentelles, notamment liées aux infrastructures de transport (environ 15 % des départs) : lignes électriques, chemin de fer, véhicules ;
- involontaires dues aux travaux (environ 35 % des départs) : brûlage de végétaux, bricolage, travaux agricoles, travaux industriels et publics ;
- involontaires dues aux activités de particuliers (environ 15 % des départs) : barbecues, jets de mégots de cigarettes, feux d'artifices, déversement de cendres de cheminée, etc...;
- intentionnelles (environ 25 % des départs) par malveillance.
La moitié des départs de feux sont dus à des imprudences et à des comportements dangereux. En appliquant les bons gestes au quotidien, de très nombreux feux pourraient être évités. La plupart des feux prennent naissance près des zones habitées ou anthropisées : une majorité des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations. Les imprudences liées aux travaux et aux diverses activités de loisirs (pique-nique, camping sauvage, feux d’artifice, bricolage, etc.) se déroulent souvent à proximité de parkings, aux abords des forêts ou dans les jardins. Peu d’imprudences ont lieu au cœur des forêts.
[1] Les pourcentages indiqués sont établis sur la base d’une analyse des causes des feux menée par l’ONF à partir des données de la base de données des incendies de forêt (BDIFF) (2019-2023)
Propagation des feux de forêt et de végétation
La propagation d’un feu se fait selon les trois modes :
- la conduction : mode de transfert de la chaleur de proche en proche, qui joue un rôle essentiellement dans les feux de végétation ;
- la convection : mode de transfert de la chaleur par les mouvements ascendants des masses gazeuses échauffées. C’est le principal agent qui transmet la chaleur depuis la zone enflammée jusqu’à la cime des arbres et qui transporte des éléments incandescents susceptibles de créer de nouveaux foyers. Ce mode de transfert est en grande partie à l’origine de l’accélération des feux en pente ou en présence de vent ;
- le rayonnement : mode de transfert de la chaleur sous forme d’ondes qui provoque le préchauffage des combustibles en avant du front de flammes.
La capacité d’un feu à se propager et son intensité dépendent essentiellement de plusieurs facteurs :
- la sensibilité au feu de la végétation :
- l’inflammabilité : c’est la propension à s’enflammer que possède un végétal dès qu’une source de chaleur entre en contact avec lui. Ainsi, une touffe d’herbes sèches s’enflammera plus facilement qu’un tronc d’arbre ;
- la combustibilité : c’est la manière dont brûle le végétal une fois qu’il est enflammé. Plus sa combustibilité est élevée, plus il est difficile de l’éteindre ;
- les réserves en eau du sol et des végétaux: plus la teneur hydrique des végétaux est faible, plus le risque augmente. À titre d’exemple, dans le Sud-Est, des mesures de teneur en eau sont effectuées sur les espèces méditerranéennes les plus répandues, dans le cadre du réseau hydrique
- les facteurs météorologiques :
- la température (chaleur) : elle favorise l’évapotranspiration qui va assécher les végétaux et les sols. À défaut d’eau et par excès de chaleur, la végétation libère des gaz inflammables qui stagnent au-dessus de la végétation et qui s’accumulent dans les combes sous certaines conditions. Ils ne seront pas responsables d’un départ de feu mais leur présence va nettement aggraver la situation en cas d’incendie. L’influence de la température est très marquée dès qu’elle dépasse 30 °C, surtout si elle est associée à des masses d’air sec.
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- l’hydrométrie de l’air : lorsque la masse d’air est très sèche (hydrométrie inférieure à 20 % ou 30 %), les végétaux morts et fins de la litière ainsi que les herbacées perdent rapidement l’eau qu’ils contiennent, et deviennent très inflammables. Dans ces conditions, toute source de chaleur, même peu intense (en particulier les mégots de cigarette) peut provoquer l’éclosion d’un incendie.
- le vent est un facteur aggravant : le vent joue un rôle déterminant dans la formation et le développement des incendies, car son action est multiple : il augmente, par assèchement, l’inflammabilité et la combustibilité de la végétation ; il agit sur le feu en favorisant le renouvellement de l’oxygène qui sans lui serait rapidement consommé et limiterait la vitesse de propagation ; il plaque au sol la chaleur dégagée par les flammes du front principal de l’incendie préparant ainsi le terrain de la combustion en asséchant les parties fines.
Sur un terrain plat, l’incendie se propage en forme d’ellipse irrégulière étirée, dans l’axe du vent.
La colonne de convection poussée par le vent est également responsable de sautes de feu. Il s’agit de projections de particules enflammées ou incandescentes en avant du front de flammes. Projetées sur plusieurs centaines de mètres, elles peuvent être à l’origine de foyers secondaires, surtout si la zone de réception des projectiles est très inflammable.
- le facteur topographique (relief) : le relief joue également un rôle primordial dans le comportement du feu, qui va accélérer dans les versants exposés au feu.
Conséquences des incendies
Les incendies de forêt et de végétation ont des conséquences environnementales, sociales et économiques importantes :
- risques de pertes de vies humaines ;
- conséquences environnementales : atteinte à la biodiversité et aux paysages, pollution de l’eau par les cendres et les sédiments, dégradation de la qualité de l’air et de la capacité de stockage du carbone par les arbres ;
- émissions de gaz à effet de serre ;
- potentielle aggravation d’autres risques naturels : chute de pierres, glissements de terrain, érosion, crues torrentielles, avalanches en montagne
- conséquences sociales : risques psycho-sociaux liés aux incendies dans la zone touchée, impact sur l’accueil du public en forêt ou la chasse…
- conséquences économiques : destruction de bâtiments, perte de valeur et de production de bois, impact sur les activités économiques et touristiques…
Conséquences sur les personnes
Les statistiques en France sur les décès causés par les feux de forêts et de végétation ne sont pas exhaustives. Une étude menée uniquement sur la zone méditerranéenne recense 144 décès entre 1973 et 2021, dont 96 parmi les personnels de secours et de lutte au sol, 33 pilotes d’avions ou d’hélicoptères et 15 civils. Le feu le plus meurtrier en France concerne celui de Cestas en Gironde en 1949 (82 morts). Les victimes sont principalement dénombrées du côté des sapeurs-pompiers (70 % des victimes).
La France reste relativement épargnée par les décès liés aux feux de forêt en comparaison internationale. À titre d’exemple :
- en Australie en 2009 : 173 personnes sont mortes dans des incendies de végétation ;
- En Grèce en 2018 : 96 personnes sont décédées.
En outre, comme indiqué ci-avant, l’exposition de la population générale et des professionnels en charge de la lutte contre les feux de végétation, à ces fumées d’incendies et notamment aux particules fines dégagées, peut avoir des conséquences néfastes sur la santé.
Conséquences sur l'environnement
Les incendies de forêt et de végétation causent une multitude de dommages environnementaux au nombre desquels on peut citer :
- la destruction d’un milieu de grande valeur, abritant une faune et flore riche : chaque incendie de forêt détruit tout ou partie des animaux et végétaux sur son passage ; seuls les grands mammifères et certains oiseaux arrivent à s’enfuir à l’approche du front de feu ;
- la détérioration de la qualité de l’air : les feux de forêts et de végétation ont aussi un impact sur la qualité de l’air en produisant des gaz et des émissions de particules. La composition des fumées issues de la combustion des végétaux dépend de plusieurs facteurs : la nature des végétaux, leur densité, leur humidité, les conditions de combustion (intensité du feu, aération…) et l’éloignement à la source. Parmi les principaux polluants émis, figurent des particules et des micro-particules, du monoxyde de carbone, des composés organiques volatils et semi-volatils (hydrocarbures, organo-oxygénés, organochlorés…), ou encore des oxydes d’azote ;
- l’émission de gaz à effet de serre : pendant toute leur vie, la végétation « séquestre » du dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère via la photosynthèse. La biomasse en forêt constitue alors un stock ou réservoir de carbone. Ainsi, les feux de forêts conduisent à un relargage dans l’atmosphère de gaz à effet de serre (GES), en particulier de CO2. Si les incendies provoquent un relargage ponctuel très important de GES, les émissions provoquées par les feux, ramenées à l’ensemble des émissions nationales s’avèrent à ce jour modestes (de l’ordre d’un millième du total), sans commune mesure avec les émissions produites par les feux extrêmes de forêt observé au Canada en 2023 ou en Australie en 2019 et 2020.
Exposition du territoire
Avec 16,9 millions d’hectares de forêt sur son territoire métropolitain, la France est le quatrième pays européen le plus boisé. L’importance de ses surfaces boisées la rend vulnérable au risque incendie de forêt, notamment en période estivale.
En 2022, 6 870 communes ont été déclarées exposées au risque feu de forêt par les préfets, soit environ une commune sur cinq (source : base de données GASPAR recensant l’ensemble des procédures administratives relatives aux risques).
Les trois quarts d’entre elles se situent dans le sud de la France, en raison de la végétation (résineux, broussaille) et des conditions climatiques (vent, chaleur) favorables aux déclenchements de feux de forêts. Cinq régions concentrent 90 % des communes déclarées exposées aux feux de forêt : Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, PACA et Corse. Le pourtour méditerranéen est particulièrement exposé aux feux de forêt et de végétation (agricoles, friches). Près de 118 000 départs de feux y ont brûlé une surface forestière de près de 942 000 ha en 49 ans.
Les effets du changement climatique
Les effets du changement climatique peuvent aggraver le risque incendie de forêt et de végétation, puisque les conditions météorologiques ont une grande influence sur la propagation et l’intensification des feux.
- des températures plus élevées favorisent la transpiration des plantes et la baisse de l’eau contenue dans les sols. La végétation s'asséchant, elle devient plus sensible au développement des incendies ;
- dans certaines régions, le changement climatique devrait aussi entraîner une diminution des pluies durant l’été, saison propice aux incendies, aggravant le phénomène.
Le phénomène des feux de forêt et de végétation ne concerne plus uniquement le Sud de la France et en particulier les zones Sud-Est (zone méditerranéenne) et Sud-Ouest (massif des Landes de Gascogne) : les études conduites au niveau national laissent présager une extension future des zones à risque vers le nord de la France. Selon un rapport du Sénat, d'ici 2050, près de 50 % des landes et forêts métropolitaines pourraient être concernées par un niveau élevé d’exposition aux feux de forêt contre un tiers en 2010. Cette extension des zones à risque est un des effets du changement climatique.
Pour évaluer les effets du changement climatique et ainsi mieux se préparer, les ministres chargés des risques, de la forêt et de la sécurité civile ont sollicité une mission d’inspection interministérielle sur ce sujet. Le rapport remis en 2023 met en évidence l’évolution du risque lié aux feux de forêt, qui devrait se traduire par une extension spatiale et temporelle du risque, ainsi que par une intensification de ce risque dans le Sud-Est.
Au plan national, on note d’ores et déjà une exacerbation de la vulnérabilité au feu de forêt et d’autres végétations sur les zones qui étaient déjà particulièrement touchées, mais aussi une extension de l’aléa prenant en écharpe le Sud-Est, le Sud-Ouest, le Centre-Ouest et l’Ouest. On constate une confirmation des tendances à l’aggravation, entraperçues sur la période 1961-2020. Elles se traduisent notamment par l’extension spatiale de la zone exposée à l’aléa de feux de forêt et d’autres végétations, vers des régions qui n’étaient pas ou très peu concernées. Ainsi, la quasi-totalité du territoire devrait être assez rapidement, confrontée à un aléa accru et donc à un risque d’autant plus important que les enjeux sont élevés : protection des personnes, du bâti, préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, etc.
L’extension spatiale devrait être accompagnée d’un allongement de la saison des feux : selon le rapport d'information du Sénat « Incendies de forêt prévenir l'embrasement » (2022), la période à risque fort pourrait être en 2050 trois fois plus longue qu'aujourd'hui.
Pour en savoir plus
Le dispositif de prévention des feux de forêt et de végétation repose sur un principe de continuum de la sécurité, de la prévention jusqu’à la lutte :
- la prévention du risque (développée ci-après) au travers de la connaissance de l’aléa, la culture du risque (9 feux sur 10 étant d’origine humaine), la maîtrise de l’urbanisation et la mise en œuvre des obligations légales de débroussaillement pour éviter l’éclosion et la propagation des feux et faciliter l’intervention des services d’incendie et de secours ;
- l’aménagement des massifs forestiers, notamment pour créer des barrières ralentissant la propagation du feu et pour faciliter l’accès des moyens de lutte au plus près des incendies ;
- la détection et la lutte contre les feux de forêt, qui repose sur une anticipation forte pour détecter les feux le plus rapidement possible et engager les moyens adaptés. Dans les secteurs où le risque incendie est élevé, la détection et l’attaque rapide des feux naissants constituent une priorité.
Cette doctrine est au cœur de la stratégie nationale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies que le législateur a souhaité (article 1er de la loi n° 2023-580 du 10 juillet 2023, en cours d’élaboration) : elle doit décrire l’approche française pour limiter l’intensification et l’extension du risque d’incendie (dans le contexte du changement climatique), autant que possible d’éviter et de réduire ses conséquences dommageables pour les personnes, l’environnement, les animaux, les biens et les activités économiques.
S'agissant de la prévention du risque d'incendie de forêt et de végétation, elle se structure autour de 4 leviers :
- le développement des connaissances ;
- l’anticipation des phénomènes ;
- l’information de tous et la culture du risque ;
- la réduction du risque, notamment par la maîtrise de l’urbanisation, pour éviter l’installation de nouvelles vies humaines dans les zones dangereuses, et la mise en œuvre des obligations légales de débroussaillement.
Connaissance de l'aléa
L’amélioration de la connaissance des feux de forêt et de végétation est un élément clé dans la politique de prévention. Cet aléa est essentiellement bien connu dans la zone historiquement touchée, qui dispose de données et de cartes locales. Il existe donc un enjeu fort d’améliorer la connaissance sur les nouveaux territoires du feu.
Aussi le ministère chargé de la transition écologique développe actuellement une carte nationale de sensibilité au danger prévisible de feux de forêts et de végétation. Cette démarche répondra aux attentes du Législateur (dans l’article 26 de la loi n° 2023-580 du 10 juillet 2023). Cette carte vise aussi à intégrer les effets du changement climatique.
Par ailleurs, il convient également de mieux comprendre le rôle des interfaces vis-à-vis des feux, en particulier les rôles que peuvent jouer les espaces agricoles ou les installations de panneaux photovoltaïque sur la propagation du feu.
Ces actions d’amélioration de la connaissance s’appuient essentiellement sur les opérateurs de l’État experts de ce sujet, à savoir : l’INRAE et l’Office national des forêt (ONF).
Anticiper par la surveillance et la prévision
Le dispositif national de surveillance et de prévision des feux de forêt contribue à la mise en œuvre de la stratégie d’attaque des feux naissants (aussi rapidement que possible). Aussi, est-elle sous la responsabilité du ministère de l’intérieur.
La prévision repose notamment sur une évaluation quotidienne du risque d’incendie, réalisée par Météo-France avec l’appui du l’ONF : le danger météorologique est déterminé par Météo-France à partir de paramètres météorologiques (température, vent, humidité et précipitations) et affiné grâce à des données de l’ONF sur la végétation. Le niveau de danger météorologique est fournie deux fois par jour aux services de l’État et aux SDIS.
À la suite des incendies de 2022, le Gouvernement a souhaité étendre ce dispositif : ainsi, il a été élargi, en 2023, à la zone de défense Sud-Ouest (13 départements), et en 2024, à la zone de défense Ouest.
Enfin, depuis l’été 2023, un centre avancé du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises est installé par la durée de la saison des feux de forêts sur la base de la sécurité civile de Nîmes, concourant à prévenir et agir au plus près des zones exposées.
Information et culture du risque
Après les feux exceptionnels de l’année 2022, le président de la République annoncé devant l’ensemble des acteurs de la lutte contre les feux de forêt réunis à l’Élysée le 28 octobre 2022 un plan d’actions pour une meilleure prévention du risque d’incendie.
Ce plan se décline en 3 axes:
- Le renforcement de la campagne annuelle de sensibilisation et de prévention du risque d’incendie
Depuis 2018, le ministère de l’intérieur, le ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt et le ministère de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques mènent des campagnes annuelles de sensibilisation et de prévention du risque d’incendie pour adopter les bons réflexes pour prévenir les feux et s’en protéger.
Cette communication situationnelle focalisée sur des gestes du quotidien vise à faire prendre conscience que les départs de feux peuvent être générés par des imprudences, qu’ils peuvent aussi être évités grâce aux bons réflexes. Quatre gestes sont mis en exergue : le jet de mégot, le barbecue, les travaux et le stockage de bois et gaz.
Consulter la campagne de sensibilisation
- La mise en en œuvre d’une campagne sur l’efficacité du débroussaillement pour éviter les incendies et les obligations légales de débroussaillement et le renforcement de ces obligations
Pour la première fois, une campagne sur les obligations légales de débroussaillement (OLD) a été déployée, en 2023, dans les territoires concernés par ces obligations, afin de préparer la saison des feux.
L’objectif de cette campagne sur le débroussaillement est de mieux faire connaître l’intérêt du débroussaillement, les périodes pour le réaliser et la façon de le réaliser. En effet, le débroussaillement est très efficace dans la prévention des feux de forêt (une majorité des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations), mais n’est pas suffisamment appliqué : le taux de respect des OLD est estimé à moins de 30 %.