Dès lors qu’une commune est exposée à au moins un risque majeur, elle doit en informer ses administrés en élaborant et mettant à leur disposition un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM). Cet outil d’information préventive est indispensable pour préparer la population à bien réagir en cas de crise.

Pourquoi un DICRIM ?

Couverture du document d’information communal sur la prévention des risques majeurs à La Rochelle, où figurent les bons gestes à adopter face aux différents risques.
© Julien Chauvet – Ville de La Rochelle

Inscrite dans le code de l’environnement, la réalisation du DICRIM est une obligation réglementaire pour toutes les communes exposées à au moins un risque majeur. L’objectif est d’informer la population (administrés, touristes…) de l’existence de ce(s) risque(s) et des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde mises en place. Il contribue ainsi à responsabiliser chaque citoyen pour sa propre mise en sécurité, renforçant l’efficacité des mesures mises en œuvre par la collectivité dans le cadre de son plan communal de sauvegarde (PCS).

Le maire fait connaître le DICRIM au public par tout moyen approprié (sites internet, événements municipaux, distribution de plaquettes, …).

Que doit contenir un DICRIM ?

Le DICRIM reprend les informations transmises par le préfet dans le cadre du dossier départemental des risques majeurs (DDRM), notamment : 

  • la liste des risques majeurs auxquels la commune est exposée ;
  • la description de chacun de ces risques et de leurs conséquences prévisibles pour les personnes, les biens et l’environnement ;
  • les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde pour chacun de ces risques ;
  • les consignes de sécurité individuelles à mettre en œuvre.
Couverture du document d’information communal sur les risques majeurs à Montpellier.
© Ville de Montpellier

Quelques conseils pour le réaliser

  • Le DICRIM est adapté au territoire concerné. Il est recommandé de renforcer son caractère pédagogique (illustrations, listes récapitulatives des bons gestes, plans simplifiés avec repères, …).
  • En préambule, un texte du maire peut rappeler les risques auxquels la commune est exposée, ainsi que la nécessité que chacun soit acteur de sa propre sécurité.
  • Chaque risque doit être défini de façon synthétique et localisée. Par exemple, si un risque d’inondation concerne le territoire, il faudra nommer les cours d’eau concernés, pour que chacun puisse les visualiser.
  • La présence de documents d’archives (photos, coupures de presse, …) rappelle la réalité des risques présentés et permet d’entretenir la mémoire collective.
  • Pour chaque risque défini, le DICRIM rappelle les actions de prévention mises en œuvre par la commune, ainsi que les bons réflexes à adopter par les habitants.
  • Il est fortement recommandé de privilégier les cartes aux listes, pour la représentation des lieux d’évacuation et d’hébergement. 
  • Le format A5, sous forme de fascicule pliable d’une quinzaine de pages, est particulièrement adapté pour une diffusion papier aux habitants. Une page détachable peut être envisagée avec les numéros d’urgence, les liens vers les sites d’informations comme Vigicrues ou celui de la mairie. Cette page peut aussi contenir les bons réflexes à adopter en cas de crise (ne pas encombrer les lignes téléphoniques, se tenir informé de l’évolution de la situation…), ainsi que la liste des objets à mettre dans son kit d’urgence 72H.