Avec près de 20 000 km de côtes, la France est particulièrement concernée par les risques littoraux. L’élévation du niveau de la mer causée par le dérèglement climatique a tendance à multiplier et intensifier ces aléas.
La France est l’un des pays européens les plus menacés par les risques littoraux. Très urbanisée, sa façade maritime attire de plus en plus d’habitants et concentre de nombreuses activités qui, comme la pêche ou le tourisme, sont très vulnérables à ce type de catastrophes.
Quels sont les risques littoraux en France ?
On en distingue deux principaux :
- la submersion marine : pendant les tempêtes, le niveau de la mer peut augmenter de plusieurs mètres et les vagues peuvent pénétrer sur les terres, provoquant des inondations côtières. Celles-ci peuvent durer quelques heures à quelques jours. Certaines sont sans gravité mais d’autres peuvent être dramatiques. La tempête Xynthia, en 2010, a ainsi rappelé qu’une submersion marine peut être fatale et très destructrice : elle a causé la mort de 59 personnes et des dégâts matériels évalués à près de 2 milliards d’euros sur la façade Atlantique ;
- les tsunamis : contrairement aux vagues de tempêtes, celles des tsunamis peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut. Causées par un séisme, une éruption volcanique ou un glissement de terrain sous-marins, ces vagues commencent par un retrait de la mer loin des côtes, avant de remonter très rapidement, engendrant des courants violents et destructeurs.
Un tsunami en France hexagonale ?
Les territoires d’outre-mer sont les plus exposés aux tsunamis.
L’Hexagone n’est pas à l’abri non plus.
La Méditerranée en a déjà connu plusieurs par le passé : en Ligurie puis à Messine (Italie) à la suite des séismes de 1887 et de 1908, à Nice après un glissement de terrain autour de l’aéroport en 1979, ou encore en Algérie à la suite d’un séisme sous-marin en 2003.
Comment est prise en compte l’érosion du littoral ?
Sous l’effet combiné de l’érosion des vagues et de l’augmentation du niveau de la mer, l’eau avance progressivement sur les terres. Ce phénomène de « recul du trait de côte » est prévisible. Un quart du littoral français est concerné.
Issue des travaux de la convention citoyenne pour le climat, la loi climat et résilience d’août 2021 prévoit d’adapter les territoires littoraux les plus exposés à ce risque. Il s’agit notamment de relocaliser les habitations et les activités en dehors des zones menacées.
Pour connaitre la liste des communes qui se sont identifiées en tenant compte de la particulière vulnérabilité de leur territoire au recul du trait de côte, consulter le décret n° 2023-698 du 31 juillet 2023
5 millions
d’habitants et 850 000 emplois sont exposés au risque de submersion marine
700 ha
sont situés en zone basse(1) dans les départements littoraux
(1) zone topographique située sous le niveau centennal de la mer.